Pendant un Burn-Out

Comment définir un burn-out?

Comme dans bien des situations, un burn-out est une expérience absolument personnelle, et chacun la vivra certainement différemment.
D’aucuns auront telle ou telle souffrance physique, d’autres arriveront à continuer certaines tâches, alors que d’autres seront à l’arrêt. Le burn-out pourra même dans certain cas amener à une hospitalisation.

Le Burn-Out, les différentes étapes

Malgré cette singularité, on peut décrire des étapes communes à toutes les personnes victimes de burn-out, et ce, même si le burn-out est souvent mal connu, et par exemple non reconnu comme une maladie professionnelle.

1. Premier stress:

Peut-être à notre insu, notre organisme connait son premier choc, qui induit les premières réponses physiologiques au stress. C’est peut être une réunion qui s’est mal passée avec son supérieur, des remarques inappropriées et blessantes, ou bien alors des efforts qui n’ont pas été reconnus..

2. Le stress s’installe

Il devient chronique. On rentre dans un cercle vicieux de fatigue, d’irritabilité chroniques et croissantes. Les coups d’enchaînent et on se relève chaque fois moins vite. Sans doute quelques arrêts viennent ponctuer cette période, qui peut durer plusieurs années, à aller chaque fois un peu plus mal. On est dans le déni parfois, une forme de dissonance cognitive s’installe, non, c’est passager, on va se reprendre, aller mieux, changer quelques détails et recommencer à aller de l’avant. D’ailleurs nos managers, certaines connaissances, voir même la famille nous le dise : il faut se bouger, être énergique, seulement…on ne peut plus.

3. De façon presque inéluctable:

la chute On s’effondre littéralement. Parfois le corps est tellement à bout, qu’il lâche. On ne peut plus se lever, nos jambes ne nous portent littéralement plus. Parfois c’est une maladie, un accident. On ne peut plus. Si on y retourne, alors on va mourir. L’arrêt de travail est obligatoire. L’accompagnement par des professionnels de santé également.

4. Vient le temps du repos.

Il faut apprendre à accepter de ne “rien faire” avec toute la difficulté que cela comporte pour une victime du burn-out, qui précisément ne sait pas comment faire et pour qui cela va à l’inverse de son tempérament. Il faut surmonter la culpabilité, le sentiment d’échec, peut-être de dégoût, de colère contre soi-même.

5. Petit à petit,

Petit à petit, dans un temps long, en accumulant de la compréhension, de la connaissance sur soi, du travail sur des petits rien, l’envie revient. Lentement peut-être, seulement quelques minutes par semaine la première fois, mais enfin, un frémissement apparaît, et alors, s’ouvre le temps de la reconstruction. Il est vraiment important de comprendre et accepter que se reconstruire après un burn-out est long. Vraiment long. Un burn-out ce n’est pas un coup de déprime, c’est quelque chose de lourd, de compliqué, pour soi, pour la famille, les proches et aussi les anciens collègues qui bien souvent ne savent pas comment gérer la “disparition” d’un collègue.
Personne ne peut savoir combien de temps ce temps va durer. C’est un véritable challenge à ne pas minimiser que de simplement accepter que ce sera long. Vraiment long. En moyenne un an d’arrêt maladie, parfois plus.
Petit à petit, on doit réapprendre. Parfois, on apprend tout simplement. Quelque part, on va jouer à être son propre archéologue, et à gratter ses différentes strates, la première étant souvent complètement calcinée.

6 – Agir à nouveau,

Puis, on a envie d’agir à nouveau. On retrouve de l’énergie, des idées, on est moins fatigable. On envisage un retour. Il faudra construire ce retour, qu’il soit dans la même entreprise, une autre entreprise du même secteur, ou bien, une reconversion, une démission, une rupture conventionnelle ou une inaptitude. Dans tous les cas, il ne s’agira pas de repousser la porte un beau matin, c’est un véritable projet à part entière, ce retour. Il sera question de mettre bout à bout tous les apprentissages, les découvertes sur soi, sur son rapport au travail, au monde, pour revenir, certes, mais revenir pour ne pas replonger. Ce retour doit évidemment être construit avec tous les professionnels qui peuvent être amenés à accompagner une personne en burn-out.

7 – Ce n’est pas fini.

Non…ce n’est pas fini. Lorsqu’on a fait un burn-out, tout ne s’arrête pas au retour. C’est un travail de chaque instant pour ne pas replonger, et importer ses schémas initiaux dans le nouveau cadre de vie, de travail. Il faut rester vigilant et conscient tout au long du nouveau chemin.

Peut-on faire un bilan de compétences ou un coaching pendant un burn-out?

Certains professionnels refusent de faire des bilans ou du coaching avec une personne en burn-out. Chez Variations RH, nous avons un point de vue plus nuancé, et préférons réfléchir au cas par cas.

Conditions pour intervenir

  • Premièrement, nous ne pouvons pas intervenir si nous réalisons qu’une personne en burn-out n’est pas suivie par une équipe pluridisciplinaire composée a minima du médecin traitant, du médecin du travail, d’un psychiatre, et éventuellement d’une psychologue.

 

  • Nous ne pouvons nous substituer au travail d’une équipe médicale et ne pouvons pas intervenir si celle-ci déconseille le bilan à un instant t.
    Nous nous réservons le droit de ne pas faire le bilan de compétences, mais pouvons prévoir quelques échanges ultérieurs pour vous aider à murir le projet et décider avec vous de quand commencer le bilan, en fonction de votre avancée dans votre parcours de burn-out.

 

  • Il est possible de commencer un bilan si vous sentez l’énergie revenir, alors que vous avez encore besoin de vous reposer, plus généralement pendant la phase de “reconstruction”. En fonction de la personne, commencer un bilan peut avoir un effet positif, et accompagner les suivis médicaux en donnant une autre perspective, encourager la réflexion et le retour sur soi.
    Il ne faut pas négliger l’effort que cela représente, la fatigue que cela peut induire, ainsi que la possibilité de revivre des moments compliqués.
    Nous adapterons alors le rythme du bilan en fonction de votre fatigabilité, et de votre besoin de récupération.

 

  • Veuillez noter également que réaliser un bilan de compétences est possible pendant un arrêt maladie, en concertation avec votre médecin conseil de la Sécurité Sociale.

 

Que pourra vous apporter un bilan chez Variations RH si vous êtes dans une situation de burn-out?

  • Une solution sur-mesure, adaptée à vos possibilités à l’instant t.
  • Une compréhension fine du burn-out, pour avoir accompagné plusieurs personnes dans ce cas là.
  •  Un focus sur la notion de haut-potentiel associée au burn-out, car il est prouvé que les personnes à haut potentiel ont plus de “chances” de faire un burn-out.
  • Ce sont effectivement le plus souvent des personnes très engagées qui ont plus de chances de se retrouver en surcharge de travail (on a tendance à donner plus de travail aux personnes efficaces, pro-actives et rapides), cumulé à une forme d’ennui quand elles ont fait le tour d’un projet. Ajoutez à cette situation un manager peu désireux de laisser s’envoler la perle rare, et avare de reconnaissance (à quoi bon valoriser quelqu’un qui de toute façon a toujours l’impression de ne pas travailler, et de mal faire alors qu’il travaille mieux et plus que toute son équipe?)…
  • Des consultants respectueux de votre rythme et de votre accompagnement par une équipe multidisciplinaire.

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