Le fameux syndrome de l’imposteur…
Franchement, on le met à toutes les sauces.
Le syndrome de l’imposteur.
Tellement qu’à force, on ne sait même plus ce que ça veut dire.
Mais une chose est claire : ceux qui doutent vraiment ne sont jamais des imposteurs.
Les vrais imposteurs, eux, cultivent la posture. Ce sont des posteurs.
Et ce qui me met en rage, ce n’est pas le doute en soi — douter peut être une preuve de lucidité.
Non. Ce qui me met en rage, c’est cette loi silencieuse :
➡️ plus on est compétent (et souvent plus on est une femme, racisée, ou atypique),
➡️ plus on se sent minuscule,
➡️ et plus on laisse de la place aux posteurs.
D’où ça vient, ce fichu syndrome ?
Le terme a été inventé par Clance & Imes en 1978.
Mais en 2011, une grande revue de littérature a mis tout ça à plat : Sakulku & Alexander.
Ce qu’ils disent :
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Ce n’est pas une maladie. C’est une expérience psychologique fréquente.
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Elle touche environ 70 % des personnes au moins une fois dans leur vie.
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Les ingrédients du cocktail ?
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Perfectionnisme : mettre la barre trop haut, puis se flageller quand on n’atteint pas l’impossible.
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Anxiété: avoir l’angoisse en mode par défaut.
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Messages familiaux contradictoires : “Sois exceptionnel mais ne prends pas la grosse tête”, “Réussir sans effort c’est mieux”, “Tu n’es pas si brillant·e que ça”.
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Cycle de l’imposteur : mission → surtravail ou procrastination → succès → soulagement → doute → recommence.
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Résultat : chaque succès renforce… le sentiment de fraude.
Les conséquences (et elles sont costaudes)
Toujours selon Sakulku & Alexander (2011) :
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Le syndrome de l’imposteur est fortement lié à l’anxiété et à la dépression.
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Il est associé au burn-out, à la perte de motivation intrinsèque, au stress chronique.
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Et surtout, il vole la joie de réussir : chaque victoire se transforme en doute, en culpabilité, en peur d’être démasqué·e.
Bref : le problème, ce n’est pas la compétence. C’est l’incapacité à l’intégrer comme réelle.
Mon travail de castor
En bilan de compétences, je vois passer des gens brillants qui me disent :
“Mais ce que je fais, tout le monde pourrait le faire.”
Non. Pas tout le monde. Pas comme ça. Pas avec cette finesse.
Alors mon travail, ce n’est pas de coller une étiquette “confiance en soi”.
C’est de commencer à mettre quelques dents de castor dans le barrage mental qui les sépare de leur valeur.
Dents après dents, on fissure.
On laisse passer l’eau.
Et petit à petit, la valeur redevient visible, dicible, assumée.
Conclusion glitchée
Le syndrome de l’imposteur, ce n’est pas un bug individuel.
C’est un effet de système, amplifié par nos histoires familiales, nos environnements de travail et nos standards impossibles.
Alors non, la réponse n’est pas de “se convaincre” qu’on vaut quelque chose.
La réponse, c’est de construire des espaces où cette valeur devient indéniable.
Et si on arrêtait de parler des “imposteurs”…
…pour enfin pointer les posteurs ?
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